De plus en plus de vidéastes, de documentaristes et d’artistes produisent en marge des structures régulières de l’industrie.
Curieux et indignés, ils braquent leurs caméras sur des réalités nouvelles. Véritables défricheurs issus de la culture numérique, ils questionnent, avec peu de moyens mais beaucoup de créativité, autant la forme, le contenu que les canaux de diffusion qu’ils courcircuitent volontairement. Leur démarche se veut en rupture avec les procédés faisant consensus au sein de l’industrie, tout en s’inscrivant dans la continuité historique du cinéma à conscience sociale. Ils tirent parti du web à la fois pour créer collectivement, diffuser leur travail et tisser des liens avec une vaste communauté de sens qui alimente à son tour leur réflexion. Sur le plan formel, ils produisent des œuvres en résonance avec le médium sur lequel elles sont diffusées. Parfois, leurs productions assument pleinement leur subjectivité. À d’autres moments, ils font de l’analyse rigoureuse et fouillée, sans qu’une approche n’exclue l’autre. Auteurs qui se réapproprient leurs œuvres et qui refusent les règles, ces vidéastes réclament le changement. Force est de constater qu’ils sont le changement.
Les «courts critiques» sont une occasion de voir enfin quelques-unes de ces œuvres sur grand écran et d’en discuter. Une occasion de se laisser contaminer par leur contenu, mais aussi de s’inspirer de leur approche face au réel.
Ils agissent en solitaires et, parfois, en regroupements. À côté des Madoc, Moïse-Marcoux-Chabot et Olivier D. Asselin, par exemple, on retrouve des groupes comme 99%Média, une association libre de vidéastes issus du mouvement Occupy qui, depuis sa naissance, a produit des centaines de vidéos (courts, moyens et long métrages); Le Guet des Activités Paralogiques, Propagandistes et Anti-démocratiques (GAPPA), un organe de surveillance des médias de masse, des nouveaux médias et des activités de relations publiques en général; Les Alter Citoyens, qui depuis 2007, produisent de façon indépendante des reportages visant la mobilisation citoyenne.
Le 6 décembre 2013, au Centre PHI à 20h00
Ouverture des portes à 19h00, entrée gratuite, bar sur place
407, rue Saint-Pierre, Montréal
Métro Square-Victoria
